Ladji Abou Sanogo réélu président de l’UNAJCOP-CI, la faîtière des correspondants de presse en Côte d’Ivoire

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

Le correspondant du quotidien Soir Info dans la région du Gbêkê, Ladji Abou Sanogo a été réélu, en début de soirée ce samedi 12 février 2022, à Bouaké, président de l’Union des journalistes et correspondants de presse de Côte d’Ivoire (UNAJCOP-CI), à l’issue du 2e congrès ordinaire de cette association créée en 2017.

Ladji Abou Sanogo installé dans le fauteuil du président de l’UNAJCOP-CI par le ministre Jean Claude Kouassi et le journaliste à la retraite Issouf Sylla

« A la première mandature, nous nous sommes engagés dans les œuvres sociales et de renforcement des capacités de nos membres. Nous comptons nous appuyer sur notre » expérience acquise « pour améliorer notre gouvernance à travers la définition de nouvelles stratégies de mobilisation des ressources », a déclaré M. Sanogo à l’issue de sa réélection au terme d’une journée marathon au foyer Jeune Viateur de Bouaké.

Candidat unique à sa propre succession, M. Ladji Abou Sanogo a été réélu à main levée par la majorité des congressistes pour un 2e mandat de 4 ans.

Une vue de la salle du congrès

« L’UNAJCOP-CI est la faîtière qui regroupe la majorité des journalistes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire et animateurs des radios de proximité. Elle a été créée dans le but d’œuvrer à l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres », a-t-il réitéré avant d’interpeller le président du Groupements des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) et celui de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) sur la situation précaire des correspondants de presse à travers la Côte d’Ivoire.

« Depuis 1990, année printemps de la presse en Côte d’Ivoire, les correspondants de presse sont payés à la pige. 50 F CFA la pige, c’est une catastrophe. Aucun n’est embauché quand bien même qu’ils sont journalistes professionnels. Certains ne perçoivent aucun centime à la fin du mois. Nous dénonçons cela », a lancé le président Sanogo, qui revendique une vingtaine d’année de carrière en tant que correspondant régional de presse.

Les invités au 2e congrès ordinaire de l’UNAJCOP-CI le samedi 13 février 2022 au foyer jeune viateur de Bouaké

Plus de 200 journalistes et correspondants de presse venus de la quasi-totalité des régions de la Côte d’Ivoire ont répondu à l’appel de Bouaké. Etaient également présents à la cérémonie d’ouverture du congrès, plusieurs forces vives de Bouaké, dont le procureur de la République prés le tribunal de 1ère instance de Bouaké, Braman Koné.  

Placé sous le thème : « Le correspondant de presse face aux défis de son respect, de sa notoriété et de sa situation financière dans un monde de medias en crise », le congrès a été officiellement ouvert un peu plus tôt dans la matinée par le ministre-gouverneur du district autonome de la Vallée du Bandama, Jean-Claude Kouassi, par ailleurs patron de la cérémonie.  

Le ministre-gouverneur Jean Claude Kouassi répondant aux questions des journalistes

Le choix d’une telle problématique, a rappelé le ministre Jean Claude Kouassi, faisant allusion au thème du congrès, « nous interpelle tous » par son « actualité » et cela « témoigne de votre volonté de faire face aux nombreux défis que votre corporation doit relever et que vous relevez déjà si bien ».

« En effet, grâce aux efforts conjugués des uns et des autres, le mérite du journaliste correspondant est aujourd’hui reconnu et même récompensé comme en témoigne tous les nominés, dans vos rangs, à la soirée des Ebony », a-t-il rappelé, citant entre autres Amy Cissoko, chef d’antenne régionale de la RTI à Korhogo (Ebony télé 2021) et Marcel Ngbesso Assoumou de l’AIP Abengourou (Ebony agence de presse en ligne 2020).

« Au regard des efforts qu’il fournit, souvent sans grand moyens, le journaliste correspondant mérite notre attention et nos encouragements. C’est pourquoi, je voudrais vous promettre de me tenir à côté de l’UNAJCOP-CI, pour vous accompagner dans votre quête permanente de meilleures conditions de travail et de vie », a promis le ministre Kouassi. Joignant l’acte à la parole, il a remis une enveloppe de 1 800 000 francs CFA aux organisateurs pour la nourriture et l’hébergement des congressistes.

Le président de l’UNJCI, Jean Claude Coulibaly accueilli par Amy Cissoko de la RTI Korhogo

Dans le même élan, le président de l’UNJCI, Jean Claude Coulibaly a adressé d’entrée, ses vives félicitations à l’équipe conduite par Ladji Abou Sanogo, qui, en moins de 5 ans a réussi le pari du positionnement de l’UNAJCOP-CI sur l’échiquier national.

« Les correspondants de presse font 50% du personnel de tous les medias confondus. Ce sont nos relais dans toute la Côte d’Ivoire. Ce sont des hommes et des femmes qui se battent chaque jour pour apporter la vraie information dans nos foyers. C’est pourquoi pour nous ce sont des journalistes à part entière », a-t-il fait remarquer. Il a ensuite invité les correspondants de presse à s’inscrire massivement aux différents projets de formation et immobilier lancés par l’UNJCI. Jean Claude Coulibaly a conclu son intervention en faisant don au nom de l’UNJCI, de 2 ordinateurs portables et une somme de 300 000 FCFA, à l’UNAJCOP-CI pour l’organisation de son congrès.

Bien avant lui, la 2e adjointe au maire de Bouaké, Korotoumou Diomandé, s’est rejoui de la tenue de ce 2e congrès de l’UNAJCOP-CI sur les terres qui l’ont vu naitre il y a 4 ans.

« C’est une joie pour notre cité, ville d’hospitalité légendaire, centre de fortes dynamiques migratoires de vous recevoir. Bouaké ne sait pas seulement accueillir, Bouaké sait faire germer ; sa terre fertile a donné tant de bons fruits. En témoigne cette jeune mais ô combien importante union emmenée non pas par un président mais un empereur. L’empereur Ladji Abou Sanogo dont nous sommes si fiers », s’est exprimé Mme Korotoumou Diomandé.

Quant au ministre de l’hydraulique, Laurent Tchaga, parrain de la cérémonie, il s’est fait représenter par son Directeur régional de Bouaké, Dr Yéo. Ce dernier était porteur d’un message d’encouragement, accompagné d’une enveloppe de 2 millions de FCFA, offerte par son patron à ses filleuls de l’UNAJCOP-CI.

Le secrétaire exécutif du GEPCI, André Ouohi animant sa conférence inaugurale sur le thème du congrès

Le secrétaire exécutif du GEPCI, André Ouohi, a dans une conférence inaugurale sur le thème du congrès « le correspondant de presse face aux défis de son respect, de sa notoriété et de sa situation financière dans un monde de medias en crise », invité les correspondants de presse à prendre en compte trois facteurs essentiels.

Il s’agit selon lui, de la connaissance et la maitrise de la loi régissant la presse en Côte d’Ivoire. De la nécessité de se former dans un monde des medias en pleine mutation où la pluridisciplinarité (journaliste papier, web, son, et vidéo) est devenue une condition de recrutement. Il a en outre insisté sur la posture que doit avoir le journaliste correspondant de presse, s’il veut se faire respecter.                                    

Selon le conférencier Ouohi, c’est le correspondant de presse qui doit travailler sur lui-même afin de faire face aux nombreux défis de son respect, de sa notoriété et de sa situation financière.

Par ailleurs, les travaux en séance plénière ont permis d’apporter quelques ajouts et amendements au texte fondateur de l’union. Ainsi, la conjonction de coordination « et » a été ajoutée à la dénomination de la structure à l’article 1 des statuts. La nouvelle appellation devient donc Union nationale des journalistes et correspondants de presse de Côte d’Ivoire avec la même abréviation UNAJCOP-CI. Selon les défenseurs de ce changement, cet ajout, permettra de prendre en compte de nombreux journalistes exerçant à l’intérieur du pays, non pas en tant que correspondant de presse mais comme des prometteurs de site d’informations ou de radio de proximité. L’assemblée a aussi acté le nouveau mode de fonctionnement du Bureau exécutif national (BEN) qui passe de 11 à 14 membres avec 4 vice-présidences respectivement chargées du social, de la promotion du genre, des relations extérieures et de la formation.

Cheik Koné  

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Bouaké : militaires et journalistes se défient sur un terrain de football

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

Les militaires du premier bataillon du génie et les journalistes correspondants régionaux de presse en Côte d’Ivoire se sont défiés le mardi 31 aout 2021 à Bouaké, dans la deuxième ville ivoirienne au cours d’un match de football remporté par les soldats.

A l’initiative de l’Union nationale des journalistes correspondants de presse de Côte d’Ivoire (UNAJCOP-CI) et de son président Ladji Abou Sanogo, cette rencontre sportive âprement discutée a été remportée 4 buts à 3 par les hommes en treillis.

Plus entreprenants, les soldats du génie ont décidé dès les premières minutes du jeu à façonner le chapeau de cette histoire en leur faveur. Malgré toute la bonne volonté affichée, les journalistes n’ont pas réussi à trouver l’angle d’attaque adéquat en face d’un système de quadrillage de l’espace géométrique savamment mis en place par les génies « sapeurs » sur leur terrain.

« Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres ». Cette maxime, cette règle d’or du journalisme, les hommes de Ladji Abou la connaisse bien. L’histoire retiendra donc que la revanche n’a pas eu lieu pour les reporters à cette deuxième édition des journées récréatives entre militaires et journalistes. En 2020, lors de la 1ère édition, les militaires avaient laminé les journalistes par le score fleuve de 5 buts à 1.

Pour le président de l’UNAJCOP-CI, Ladji Abou Sanogo, au delà de ce match de football, ce rapprochement entre soldats et journalistes a pour entre autres objectifs de promouvoir les liens de fraternité entre la grande muette et la population civile.

« Cette rencontre a pour objectif de fraterniser et montrer aux yeux du monde entier qu’entre nous et les militaires il n’y a pas de barrière », a-t-il fait remarquer. Dans cette lancée, il a demandé aux journalistes d’être aux côtés des militaires et dire à la population civile qu’entre elle et les militaires il n’ y a pas de barrière et mieux tout faire pour soutenir nos frères soldats ».

Prenant la parole à son tour, le premier responsable du camp génie, le colonel Mel Armel Rosenberg, a invité les journalistes à être auprès des militaires et se charger d’informer la population sur les missions et les objectifs du premier bataillon du génie.

« J’ai vraiment apprécié cette collaboration qui existe entre nous depuis un certain nombre d’année et je compte sur vous pour être le relais auprès de la population pour leur dire ce que nous pouvons faire de bien pour elle pour que se soit la Côte d’Ivoire qui gagne », a-t-il exhorté.

Associée à la rencontre par l’UNAJCOP-CI, l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), à travers la voix de son représentant, Traoré Yacouba a également salué cette belle initiative.

Avant la rencontre de football, le capitaine Sagou Édouard a fait l’historique du premier bataillon du génie et expliquer les différentes missions et activités qui lui sont assignées. C’est en 1963 que le génie militaire a vu le jour. Il était composé du service civique et de la compagnie génie militaire. Mais en 1987, la fusion des deux entités donnera le premier bataillon du génie, a-t-il expliqué.

La mission générale du génie, a poursuivi le capitaine Sagou est d’aménager le terrain en vue de favoriser la manœuvre amie, d’entraver la manœuvre ennemie tout en préservant les unités engagées.

Une visite guidée du camp du 1er bataillon du génie situé à l’extrême ouest de Bouaké ainsi qu’un repas collectif a mis fin à cette 2è édition des journées récréatives entre soldats du génie et journalistes correspondants régionaux de presse en Côte d’Ivoire.

Eliezer Rodemi