La députée de Gohitafla « attristée » après le suicide d’un élève de sa circonscription

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

La députée de Gohitafla, Manfla et Manminigui sous préfectures, Naya Karis Zamblé a dit avoir le « cœur attristé » quelques heures après « le décès tragique » d’un élève de sa circonscription électorale, retrouvé un peu plus tôt dans la matinée du mardi 15 juin 2021, pendu au sommet d’un arbre.

« C’est le cœur attristé que j’apprends le décès de Djè Bi Djè Innocent, élève en classe de troisième au lycée moderne BAD de Gohitafla dans des circonstances tragique », a-t-elle écrit sur sa page officielle facebook.

En effet, poursuit la jeune députée de 26 ans, « l’élève Djè Bi Djè Innocent se serait ôté la vie ce mardi 15 juin 2021, après avoir été pris en flagrant délit de tricherie, au cours de l’examen national du BEPC ».

Face à cette tragique circonstance, conclut-elle, « je présente mes condoléances les plus attristées à sa famille biologique, ainsi qu’à tout le département de Gohitafla. Puisse son âme reposer en paix ».

La députée de Gohitafla Naya Karis Zamblé

Ce mardi matin aux environs de 09h30 Gmt et heure locale, le corps sans vie de l’élève de 14 ans, Djè Bi Djè Innocent a été retrouvé pendu au sommet d’un arbre tout juste derrière la clôture du lycée BAD, où il était convoqué pour son examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC).

Selon plusieurs témoignages concordants, l’infortuné élève aurait été pris avec un téléphone portable lors de la première journée de la composition de l’examen du BEPC. Ce mardi, 2è jour de composition, il se serait encore rendu dans son centre de composition, espérant pouvoir accéder à la salle. C’était sans compter avec l’opération zéro tolérance mis en place par la nouvelle ministre de l’éducation nationale, Mariatou Koné pour lutter contre la fraude et la tricherie. Il se fait alors expulsé une seconde fois par les examinateurs.

La lettre laissée par Innocent avant son suicide

Tout s’enchaine alors dans la tête du jeune élève. Il se précipite dans la broussaille à quelques encablures de l’école, gribouille dans un français approximatif sur deux bouts de papiers, les raisons de l’acte abominable qu’il s’apprêtait à accomplir. La suite des événements laisse perplexe et sans voix. Djè Bi Djè Innocent n’a pas été innocenté, avant de s’être donné la mort par pendaison parce qu’il ne voulait pas partir en prison comme signifié dans la lettre d’adieu qu’il a laissée à des parents et amis inconsolables. La ville de Gohitafla et la Côte d’Ivoire tout entiere reste encore ce mardi soir sous le choc de ce drame digne d’un scenario Nollywoodien.

Cheik Koné

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