Pas de loi sur l’homosexualité en Côte d’Ivoire (Député)

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

Le député-maire indépendant de Tiassalé, le journaliste Assalé Tiemoko Antoine, a indiqué, mardi 30 novembre 2021 qu’il « n’y a jamais eu de projet de loi portant homosexualité au parlement » ivoirien.

Une vue de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire

Il s’exprimait sur sa page officielle facebook, au terme de la session plénière du parlement ivoirien, à laquelle il a participé ce mardi matin.

« Il n’y a jamais eu de projet de loi portant homosexualité au parlement. Il n’y a aucune loi dans ce sens en Côte d’Ivoire », a affirmé l’honorable Assalé Tiemoko, dans son texte.

« La notion d’orientation sexuelle, retirée en commission, n’est pas réapparue en plénière comme promis par le commissaire du gouvernement, le 28 septembre. Le texte a donc été adopté à l’unanimité des députés », a-t-il ajouté.

La séance plénière du jour a donc été bouclée, a-t-il fait savoir, après l’adoption à l’unanimité, du projet de loi portant budget 2022 de l’Etat et celui portant code pénal.

« Passons à autre chose », a conclu M. Assalé, en direction des populations, après la vive polémique suscitée par le projet de révision de l’article 226 du Code pénal perçu comme un pas vers la légalisation du mariage des personnes homosexuelles en Côte d’Ivoire.

Hier lundi, à la veille du vote de ce projet de loi, la Fédération évangélique de Côte d’Ivoire (FECI) avait animé une conférence de presse pour faire pression sur les députés. L’organisation religieuse qui soupçonnait une tentative de légaliser l’homosexualité dans le pays, avait invité les députés à maintenir le retrait de la notion d’« orientation sexuelle » dans le texte.

En octobre dernier, les discussions autour de la nouvelle formulation de l’article 226 du Code pénal avaient fait polémiques dans le pays. En cause, l’ajout de l’« orientation sexuelle » dans la définition juridique des types de discrimination. La mouture proposée par le gouvernement à l’origine de cette modification de la loi pénale suggérait de « qualifier de discrimination, toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur l’origine nationale ou ethnique, la race, (…) l’orientation sexuelle (…) qui a pour but de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice, dans les conditions d’égalité des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social, culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique ».

Cheik Koné

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