Amadou Koné annonce de grands projets d’infrastructures à Bouaké

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

Le ministre des transports, Amadou Koné, a présenté, jeudi 31 décembre 2020, ses vœux de nouvel an aux populations de Bouaké et de la région de Gbêkê, annonçant à cette occasion le lancement dès 2021, de grands travaux d’infrastructures dans cette partie du pays.

« Cette année, nous avons procédé au lancement des travaux de la piscine municipale » et « d’ici peu, nous lancerons les travaux de construction d’une zone franche textile prévoyant plus de 10 000 emplois et 500 autres, avec l’arrivée prochaine de la SOTRA », a annoncé, le cadre de la région de Gbêkê, ajoutant que l’accent sera également mis sur la relance des activités culturelles et sportives, avec notamment le retour du festival des Arts et de la Culture dans la région.

Auparavant, le ministre Amadou Koné a fait un tour d’horizon sur l’avancée des travaux déjà en cours, dont ceux du marché central de Bouaké, l’une des plus grosses attentes des populations de cette deuxième ville ivoirienne.

« La mutation de notre capitale régionale amorcée en 2017 a atteint un niveau intéressant en 2020 avec, entre autres, le lancement par les Présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron, des travaux du grand marché de Bouaké », a-t-il rappelé, soulignant que « les travaux du prolongement de l’autoroute Tiébissou-Bouaké avancent bien, ainsi que les travaux de construction et de réhabilitation des Stades (le grand stade et le petit stade ainsi que le stade de Yaoundé) ».

Pour M. Koné, il n’y a plus aucun doute qu’après toutes ces bonnes nouvelles « Bouaké va reprendre sa place de deuxième ville du pays », surtout que « notre ville inspire, en effet, de la confiance au plan sécuritaire ».

« Bouaké, sans risque de me tromper, a définitivement tourné le dos à la violence. Malgré les incitations à la violence durant les périodes pré-électorale, électorale et postélectorale, la ville de Bouaké est restée calme. Tous, nous avons compris que le seul combat qui vaille d’être mené, est celui du développement », a-t-il conclu sur ce volet de son discours.

Près de 70 tués en 2019 dans des accidents de la circulation à Bouaké

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

Au moins soixante-dix personnes ont été tuées et plus de mille autres ont été blessées en 2019 dans des accidents de la circulation routière à Bouaké, dans la deuxième ville du pays, a rappelé, mardi, le Directeur régional (DR) des transports de Gbêkê, Brahima Sako.

M. Sako s’exprimait devant la presse à l’occasion du lancement d’une campagne de sensibilisation routière, en prélude aux festivités de fin d’année. « En Côte d’Ivoire, la route fait chaque année en moyenne 600 tués et 13000 blessés », a d’abord fait remarquer le DR des transports de Gbêkê avant d’attirer l’attention sur la région de Gbêkê (Bouaké, centre-nord) qui « n’est pas en reste de cette triste situation » nationale. En effet, dira-t-il ensuite, « l’accidentologie pour la ville de Bouaké en 2019, fait en moyenne 70 tués et 1258 blessés ».
Des statistiques alarmantes, qui font des accidents de la circulation un véritable fléau en Côte d’Ivoire, ce qui, selon l’expert en sécurité routière « constitue un frein au développement économique et social de notre pays ». C’est fort de tout cela, a-t-il par la suite souligné, que la « direction régionale des transports de Gbêkê voudrait appeler les usagers de la route, conducteurs, passagers, piétons à faire preuve de modération, de tolérance, de prudence et de vigilance sur les différents axes de la route ».

Pour M. Sako, cette période de réjouissance ne devrait en aucun cas être l’occasion d’endeuiller les familles, d’où son appel pressant à tous les usagers afin que chacun observe les règles fondamentales nécessaires à la circulation routière notamment le port des ceintures de sécurité pour les automobilistes, le port des casques pour les conducteurs d’engins de 2 et 3 roues, ainsi que l’application du code de la route et la responsabilité dans la conduite.

« La vie est le bien le plus précieux protégeons la ainsi que celle des autres », a-t-il conclu, exhortant les uns et les autres au strict respect des mesures barrières contre la Covid-19 et à la bonne cohésion sociale entre les citoyens du pays.

Nouvel an 2021/ Flambée du prix du poulet à Bouaké

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

Le prix du poulet connaît une hausse généralisée sur les différents marchés de Bouaké, à quelques heures des festivités marquant le Nouvel an 2021, a constaté un journaliste de Bouaké360, sur place, mercredi, dans la deuxième ville du pays.

Au marché principal de poulet au Centreville, le prix de la volaille varie entre 4000 et 8000 FCFA, selon les espèces contre 3000 et 6000 FCFA à la même période en 2019.

Le même constat est fait dans les différents points de vente de fortune installés à travers la ville, où, les quelques rares poulets de chair encore visible se négocient entre 4500 et 5000 FCFA. Généralement revendue entre 3000 et 3500 FCFA, le prix de la pondeuse à quant à lui grimper à 4000 voire 4500 FCFA, selon les lieux.

Dame Yao, une mère de famille, venue faire sa provision de volailles au rond point de la gare routière reste sans voix devant les prix égrenés par le vendeur en face d’elle. « Si vous ne voulez pas qu’on fête cette année dites nous en même temps », martèle-t-elle, furieuse, avant de se tourner vers un autre vendeur.
Mme Yao rentrera-t-elle à la maison avec son poulet bien en main malgré son budget de 3000F francs en poche ?

« C’est possible mais pas du tout sûr, vue la tendance actuelle du marché, ou, la demande est plus forte que l’offre », nous répond, Sidibé, revendeur ambulant. Selon ce fermier, qui écoule sa propre production, « cette difficulté s’explique par la chute de la production à Bouaké et ailleurs dans le pays due essentiellement à la Covid 19 parce que les poussins importés arrivent par compte goute sur le marché ivoirien ».

Néanmoins, estime pour sa part, Moussa Traoré, retrouvé en pleine négociation avec un revendeur au quartier Air France, « c’est vraiment une obligation pour moi d’offrir au moins un poulet à ma petite famille et un autre à ma belle famille ». « C’est une question d’honneur », fait-il remarquer ensuite, avant de conclure « et cela n’a pas de prix pour moi, c’est dur c’est vrai mais j’ai eu le temps de laisser un de sou à côté pour faire revenir un peu de sourire dans ma maisonnée ».

Ferveur à Bouaké à moins de 48 heures du Nouvel an 2021

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

Une ferveur était perceptible dans la matinée et en début d’après-midi, mercredi 30 décembre, à Bouaké, à moins de 48 heures du nouvel an 2021, a constaté un journaliste de Bouaké360, dans les principales agglomérations de cette deuxième ville ivoirienne.

« Franchement d’où sort tout ce monde tout d’un coup ? Bouaké est en mouvement aujourd’hui hein !», s’exclame Baba, vulcanisateur à la gare de Diabo, au quartier Koko. « Mais pourquoi cela t’étonne-t-il patron ? », questionne à son tour son apprenti, avant de poursuivre, « ils sont là pour fêter, c’est demain qui est le 31 donc ils vont rattraper Paquinou (la fête de pâques) qu’ils n’ont pas pu faire cette année à cause de Covid 19 ».

Voie principale du marché d’oignon

Quelques mètres plus loin, précisément au rond point de la préfecture de police, l’ambiance décrite par Baba, le vulcanisateur trouve tout son sens. Un bouchon interminable où s’entremêlent voitures et motos dans un brouhaha de klaxons plante le décor de cette voie internationale qui balafre dans sa longueur cette capitale régionale de Gbêkê.

« Ce n’est pas à Abidjan seulement qu’il y’a embouteillage, c’est le tour de Bouaké de connaître cela, aujourd’hui c’est aujourd’hui », explique avec un brin d’humour un chauffeur de taxi moto, garé à contrebas de la voie menant au marché d’oignon. Pour lui, cette ambiance particulière n’est pas faite pour arranger les choses d’autant plus que la lenteur du trafic « jouera forcement sur ma recette le soir venu ». « Il y a du monde c’est vrai mais on perd trop de temps à cause des embouteillages par-ci par-là », grogne-t-il ensuite l’air hagard.

Gare de taxi-moto au rond point de la préfecture de police

Même tableau, dans les rues du centre des affaires, au quartier commerce, où les établissements bancaires et les grandes surfaces sont pris d’assaut par les populations. « Après l’interminable attente à la banque pour avoir mon argent, je suis encore obligé de faire la queue ici encore », se lamente, une dame, la cinquantaine révolue, dans la longue file d’attente devant la caisse d’un super marché de la place.

Tout autre climat, dans un point de vente mobile money au quartier Koko, où Adjara, la gérante se tourne le pouce depuis l’ouverture de son enseigne à 8h00. « Moi je n’ai pas encore constaté de grandes affluences concernant les retraits où autres dépôts classiques, cependant de nombreux bénéficiaires des différents fonds de solidarité du gouvernement ne font que défilés alors que je ne fais pas ce service », explique avec amertume la jeune fille.

Marché Arabalôgô étendu

Atmosphère différente, à deux pas de là au célèbre « Araba lôgô » (marché du mercredi, en langue malinké ou dioula), où les étales des marchands ont débordé au-delà les limites habituelles.
Pour Kouamé Akissi Adèle, venue de Diabo, une sous-préfecture au nord-ouest de Bouaké pour s’acheter « sa sape du 31, le mouvement du Araba lôgô d’aujourd’hui est formidable, il y’a du monde partout, autant chez les vendeurs de chaussures, d’habits que chez les vendeuses de vivriers, tout le monde est occupé à faire des emplettes ».

Cet enthousiasme de la jeune Akissi est partagé un peu partout dans les rues de Bouaké, principalement au quartier commerce, où la nuit tombée, de magnifiques décors de lumière installés sur les principales artères donnent toute sa beauté à cette ville mosaïque, creuset des riches cultures de l’Afrique de l’ouest.