Université de Bouaké : l’employabilité des étudiants au centre d’une conférence le 30 juin 2021

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

Le Fonds de Développement de la formation professionnelle (FDFP), en collaboration avec le cabinet International Consulting organisent une conférence de haut niveau ce samedi 30 juin 2021 au campus 2 de l’université Alassane Ouattara de Bouaké autour du thème « Le FDFP, quelles opportunités pour les étudiants de l’UAO-B ? ». L’information a été donnée le vendredi 25 juin 2021 par l’organisateur, Docteur Oussou Kouamé Rémi au cours d’un entretien qu’il a accordé à Bouake360.

Propos recueillis par Eliezer Rodemi

Bouake360 : Expliquez nous un peu le rôle du FDFP

Dr Oussou Kouamé Remi : Le Fonds de Développement de la Formation professionnelle, en abrégé le (FDFP) est une structure de l’Etat ivoirien qui s’occupe de la formation continue, c’est-à-dire la formation de ceux qui sont déjà en activité.

Bouake360 : Cette initiative s’inscrit dans quel cadre ?

Dr OKR : Cette initiative s’inscrit dans le cadre global de l’engagement des employeurs de Bouaké afin de favoriser l’employabilité et l’emploi des étudiants de l’UAO-B.

Bouake360 : Et cette conférence se déroulera quand et autour de quel thème ?

Dr OKR : Cette conférence de haut niveau se déroulera à l’université Alassane Ouattara de Bouaké précisément au campus 2 autour du thème : « Le FDFP, qu’elles opportunités pour les étudiants de l’UAO-B ?»

Bouake360 : La Côte d’Ivoire doit se construire avec une jeunesse voir des étudiants bien formés pour répondre aux exigences des employeurs. Vous en tant qu’expert quel est votre constat de l’état actuel de l’emploi des étudiants après l’université ?

Dr OKR : Il faut dire en toute franchise que le niveau général des apprenants aujourd’hui laisse à désirer. Cela ne veut nullement dire que les jeunes n’ont pas de compétences, loin de là, mais ce ne sont pas des compétences nécessairement liées aux exigences du marché de l’emploi. L’employabilité peut se définir comme la capacité à obtenir un emploi et le conserver après sa formation. Et ce pour contribuer à améliorer l’employabilité des jeunes pour qu’ils puissent être employés… Egalement, c’est pour jeter le pont entre l’UAO-B et les employeurs potentiels susceptibles d’offrir des opportunités de formation, stages et emplois à nos étudiants.

Bouake360 : Quelles seront les grandes articulations au cours de cette cérémonie ?

 Dr OKR : Il s’agira pour le responsable local du FDFP, M. Tchoumavi, de présenter sa structure, sa mission et son rôle, et surtout les profils qui peuvent y travailler et finalement les opportunités de projets de collaboration avec les étudiants dont le projet 200 étudiants pour changer Bouaké.

Bouake360 : Vous pouvez nous en dire un peu plus sur le projet 200 étudiants pour changer Bouaké ?

Dr OKR : Oui, le projet 200 étudiants pour changer Bouaké est un projet proposé par le responsable du FDFP pour permettre aux étudiants de se servir de leurs qualités de leadership pour transformer Bouaké. Il faut pour les étudiants cotiser chacun 2000 Fcfa et élaborer un projet qui aura un véritable impact sur Bouaké et qui sera financé par la structure.

Bouake360 : Vous avez un appel à lancer à l’endroit de votre ministère de tutelle et des étudiants ?

Dr OKR : D’abord, je voudrais que ces types d’initiatives soient vigoureusement soutenus. Ensuite, il faut que les étudiants soient engagés pour y participer massivement.

Bouake360 : Nous sommes au terme de notre entretien, votre mot de fin

Dr OKR : Mon mot de fin consiste à lancer un vibrant appel à toutes les parties prenantes de l’enseignement supérieur pour une action commune en faveur des étudiants, tant en amont par l’amélioration de leur employabilité et en aval en leurs offrant des opportunités d’insertion professionnelle.

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Les étudiants ivoiriens invités à l’entrepreneuriat face au manque d’emploi à la fonction publique

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

Le secrétaire général national du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), Traoré Karamoko alias général TK, a invité, le jeudi 6 mai 2021 à Bouaké, les étudiants ivoiriens à se tourner de plus en plus vers l’entrepreneuriat dans le secteur privé face au manque d’emploi à la fonction publique.

Il s’exprimait à l’occasion de la 3è édition de la journée de l’entrepreneuriat organisée par la coordination régionale des grandes écoles, universités privées et des établissements techniques et professionnels au compte du CEECI section « Goly ».

Prenant la parole devant des centaines d’étudiants au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké, le secrétaire national du CEECI a invité les uns et les autres à entreprendre car aujourd’hui, comme on le constate partout, dira-t-il « la fonction publique n’arrive plus à embaucher le maximum de nos camarades ».

« Au-delà de la fonction publique, on s’est dit qu’il fallait initier ce genre d’activité pour exhorter nos camarades des universités à prendre conscience que l’entrepreneuriat reste une option d’emploi qui nous permet de subvenir à nos besoins et même à ceux de nos familles », a ensuite expliqué le général TK.

Placée sous le thème : « L’importance d’un mentor ou d’un carnet d’adresses dans la création d’une entreprise », cette 3è édition de la journée de l’entrepreneuriat a eu pour clou une conférence publique animée par Tuo Kolo Rémy, Docteur en Administration des affaires.

S’expliquant sur le choix du thème, Dr Tuo a démontré l’importance capitale que cela revêt, dans la mesure où « nous sommes dans un contexte où la jeunesse est encouragée à entreprendre ».

« Nous voyons beaucoup de jeunes qui se lancent dans l’entrepreneuriat sans avoir des orientations claires, et nous pensons que le mentor dont il s’agit, est cette personne qui a déjà une expérience dans le domaine de l’entrepreneuriat, qui a des acquis, et qui va servir de modèle, d’exemple et même de guide afin de permettre au nouveau entrepreneur d’éviter certaines erreurs qu’on appelle des erreurs de débutant », a-t-il relevé.

Pour Siaka Coulibaly, le coordonnateur régional du CEECI dans les grandes écoles et établissements de l’enseignement technique et professionnel de la région de Gbêkê, ce n’est qu’une question de logique que de parler d’entrepreneuriat à des étudiants dont le premier débouché se trouve dans les entreprises.

« Notre lutte syndicale n’est pas seulement d’aller siffler dans les écoles, mais aussi d’inculquer des valeurs entrepreneuriales à nos condisciples pour qu’au sortir de leur cursus scolaires, ils puissent s’insérer dans la vie professionnelle ou créer leur propre entreprise », a-t-il fait remarquer à ce sujet.

Le Comité des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire, structure scolaire et estudiantine fortement représentée dans les zones ex Centre Nord et Ouest mène depuis plusieurs années des actions sur le civisme, la lutte contre des maladies et la promotion l’entrepreneuriat.

Eliezer Rodemi