Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)
Plusieurs classes d’un Groupe scolaire à Bouaké, dans le centre ivoirien ont été fermées depuis le lundi 1er février 2021 à cause d’un cas testé positif à la Covid-19 au sein de l’administration dudit établissement, a constaté Bouaké360, sur place, dans la deuxième ville du pays.
Ce vendredi 05 février, les salles de classe des Cours préparatoire 1(CP1) au Cours moyen 1 (CM1) de cette école primaire publique restaient hermétiquement fermées, 5 jours après la découverte d’un cas positif de Covid-19 au sein de cet établissement de plusieurs centaines d’écoliers. Seules les classes du Cours moyen 2 (CM2) étaient ouvertes avec élèves et enseignants bien présents.
« Depuis ce lundi nos camarades du CP1 au CM1 ne viennent pas à l’école. Il n’ya que nous les grands du CM2 qui sommes là. On dit que quelqu’un à le Coronavirus ici», a fait savoir un élève de l’école.
« Effectivement un cas de covid-19 a été découvert au sein de l’établissement qui a ensuite été pris en charge par les services spécialisés », a affirmé à son tour une source bien introduite au sein de la grande famille de l’éducation nationale, déplorant tout de même « le grand silence » autour de ce sujet.
« Après la découverte j’aurai aimé une meilleure gestion de cette situation à travers un suivi de l’ensemble du personnel éducatif et des élèves. Ce qui n’a pas été le cas », a dénoncé notre source.
« Nous sommes tous exposés, quelque chose doit donc être fait pour empêcher la propagation de ce virus », a-t-il conclu à l’endroit des autorités.
Cette information est également confirmée par une source hospitalière qui parle d’un second enseignant de la ville qui serait aussi touché par cette pandémie.
Vendredi 05 février en début de soirée, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouele a révélé que 37 cas testés positifs à la Covid-19 avaient été enregistrés dans la ville de Bouaké, chef lieu de la région du Gbêkê.
« Nous notons également 7 cas à San-Pedro (sud-ouest), 8 à Korhogo (extrême nord) et 14 cas dans le sud Comoé », avait-t-il ajouté, soulignant une saturation des principales cliniques privées chargées des prises en charge tandis que les services publics enregistrent de plus en plus de cas graves en hospitalisation.
Poursuivant le ministre de la santé a dit craindre « une explosion épidémique » au vu de la tendance actuelle et des projections des experts parce que « le virus se propage très rapidement dans nos vies et dans nos communautés ».
« En effet la circulation du virus dans nos communautés et le non respect des mesures barrières vont contribuer à cette explosion », avait-t-il laissé entendre.
Dans un communiqué rendu public par son service de communication, le mardi 02 février 2021, la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Kandia Camara, avait annoncé la relance de la campagne de sensibilisation en milieu scolaire pour lutter contre la COVID-19, avec pour objectif « zéro cas » et briser la chaîne de contamination.
A cette occasion, à travers une réunion par visioconférence avec ses collaborateurs directs et l’ensemble des acteurs du système scolaire, Mme Camara avait donné des instructions pour la mise en place d’un dispositif de lavage des mains fonctionnel, le lavage régulier des mains ou l’application de gels-mains hydro alcooliques par les apprenants et les personnels, le port correct du masque de protection, le respect de la distanciation physique et la mise en place et l’animation des Comités et cellules de veille COVID-19.
« Je suis engagée et déterminée à faire en sorte que mon département ministériel puisse jouer sa partition dans l’élan national pour la maîtrise de la pandémie à Coronavirus”, avait-elle déclaré.
Cheik Koné et Eliezer Rodemi