Le correspondant de presse « est un journaliste professionnel au même titre que tous les autres journalistes de la planète » (Ladji Abou Sanogo)

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

« Jadis le correspondant de presse était considéré comme une cinquième roue de la charrette et nous avons dit non. Le journaliste correspondant de presse est un journaliste professionnel au même titre que tous les autres journalistes de la planète », a dénoncé, le jeudi 03 février 2022, dans une interview accordée à Bouake360, le président de l’Union nationale des Journalistes correspondants de presse de Côte d’Ivoire (UNAJCOPCI), Ladji Abou Sanogo.

Ladji Abou Sanogo, président de l’UNAJCOPCI

A la tête de l’UNAJCOPCI depuis sa création en octobre 2017, Ladji Abou Sanogo est le président sortant et candidat à sa propre succession au 2e congrès ordinaire de cette association, prévu du 11 au 13 février 2022 à Bouaké. Il dresse le bilan de sa mandature dans cet entretien réalisé par Eliezer Rodemi.

Bouake360 : Président… bientôt le 2ème congrès de l’Union nationale des Journalistes correspondants de presse de Côte d’Ivoire (UNAJCOPCI), quel bilan faites-vous après plus de quatre années d’existence de cette association ?

Ladji Abou Sanogo : Le 2ème congrès ordinaire de l’UNAJCOPCI qui se tiendra les 11, 12 et 13 février 2022 dans la capitale de la paix à Bouaké au centre de la Côte d’Ivoire, nous l’avons baptisé, le congrès de la maturité. Nous sommes une structure naissante avec quatre ans d’existence et nous pouvons dire que jusqu’à ce jour le bilan est positif. Nous avons obtenu le respect et la considération du journaliste correspondant en Côte d’Ivoire. Jadis le correspondant de presse était considéré comme une cinquième roue de la charrette et nous avons dit non. Le journaliste correspondant de presse est un journaliste professionnel au même titre que tous les autres journalistes de la planète. Mais pourquoi diminuer le journaliste correspondant de presse ? Nous avons presque obtenu ce combat même si cela n’est pas suivi du traitement salarial. Nous avons pu obtenir assez de formations pour nos membres qui se comptent par centaine et nous sommes représentés dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire en moins d’un an, ce qui nous a valu une reconnaissance nationale.

Vous êtes à la fin de votre mandat, après plusieurs actions menées, êtes-vous candidat pour un second mandat ?

LAS : Oui je suis candidat à ma propre succession, malheureusement candidat unique. Les candidatures ont été ouvertes par le comité d’organisation pendant deux semaines et il y’a eu aucune candidature. A la vérité s’il y’avait eu une candidature, je n’allais plus être candidat pour permettre aux autres de faire leurs preuves. C’est à la dernière minute que des journalistes ont constitué mes dossiers et ont payé ma caution. Je suis touché par ce geste et si nous sommes réélus ce mandat sera placé sous le sceau la dignité, l’honneur et le professionnalisme du journaliste correspondant.

Ces personnes qui utilisent la carte de membre UNAJCOPCI à d’autres fins, quel message avez-vous à leur endroit ?

LAS : Nous allons les traquer. La carte de membre UNAJCOPCI n’est pas une carte qu’on peut prendre pour aller escroquer qui que ce soit, si vous le faites, vous êtes un arnaqueur. On vous arrêtera et on vous mettra en prison, parce que nous avons confiance en notre justice. Également si tu as fraudé pour avoir la carte UNAJCOPCI, on va la retirer et on verra la conduite à tenir.

Dans quelques jours le 2ème congrès de l’UNAJCOPCI se tiendra, un mot à l’endroit des membres de cette structure.

LAS : Mes remerciements vont à l’endroit de tous les journalistes de la Côte d’Ivoire en particulier et en général tous les journalistes de l’intérieur. Ces hommes et ces femmes qui exercent ce métier noble, qui travaillent dans des conditions pénibles. Merci de nous faire confiance. Le combat pour le traitement salarial va aboutir.

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les médias numériques en Côte d’Ivoire adoptent une charte contre les fake news

Bouaké360-Grand-Bassam (Côte d’Ivoire)

Les professionnels de la presse en ligne en Côte d’Ivoire ont adopté par acclamation le samedi 10 juillet 2021, à Grand-Bassam, une charte de bonne conduite contre les fake news et les discours de haine, à l’issue d’un séminaire de formation de trois jours sous le thème « médias numériques et cohésion sociale », a constaté un journaliste de Bouake360, sur place, dans cette ville balnéaire située à 40 km au sud-est d’Abidjan.

Ouverte, jeudi 9 juillet 2021, cette session de formation initiée par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) avec l’appui technique et financier du Programme des nations Unies pour le développement (PNUD) a réuni 53 participants dont 27 professionnels des medias numériques (journalistes, bloggeurs, influenceurs sur les réseaux sociaux).

L’activité a été marquée par l’adoption de la charte de bonne conduite des medias numériques de Côte d’Ivoire, préalablement toilettée dans sa version finale avec le concours du président de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED), Zio Moussa.

Prenant la parole à la cérémonie de clôture, le président du Repprelci, Lassina Sermé, a longuement remercié le PNUD et sa Représentante Résidente en Côte d’Ivoire, Carol Flore-Smereczniak pour sa contribution à la réalisation de ce projet.

Selon lui, cet atelier fort utile au profit de bénéficiaires « assidus » a été l’occasion de doter les uns et les autres de rudiments nécessaires et les amener à s’approprier un langage adéquat pour une meilleure sensibilisation dans les médias en ligne et les réseaux sociaux contre les fake news et les discours de haine.  

« Nous pensons qu’en tant que professionnels du secteur, nous avons notre contribution à apporter dans cette lutte tout azimut contre ce fléau que représentent les fake news », a-t-il fait remarquer, ajoutant que les notions acquises par les acteurs des medias numériques présents, permettront à ceux-ci de contribuer de leur manière à consolider les acquis de la paix et de la sécurité.

Durant les deux jours de formation, les participants ont recu plusieurs notions autant pratiques que théoriques sur le cadre juridique des nouveaux medias en Côte d’Ivoire et sur la maitrise de la communication non violente. Ils ont également été outillés sur les mécanismes de vérification des fake news.

A l’ouverture des travaux, vendredi, le ministre de la réconciliation et de la cohésion nationale, Konan Kouadio Bertin dit KKB, s’est dit heureux de participer à cette « belle initiative qui s’inscrit parfaitement dans la vision du président de la République, d’amener tous les Ivoiriens au vivre ensemble ». Poursuivant, il a invité les acteurs des nouveaux medias numériques à plus de responsabilité face aux dérives constatées ces derniers mois en Côte d’Ivoire.  

« Chers journalistes, bloggeurs et influenceurs je crois fermement avec vous que nous atteindrons notre horizon d’antan qui est le renforcement de la paix si nous utilisons avec responsabilité les nouveaux supports de communication », a relevé, le ministre KKB.

A son tour de parole, Arsène Assandé, représentant la Représentante Résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, à la cérémonie solennelle d’ouverture des travaux, a traduit l’engagement de son institution à accompagner le gouvernement et les acteurs du domaine de la communication dans la recherche de solutions pour réduire l’impact de la désinformation sur la cohésion sociale.

De son côté, le représentant du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Guillaume Beda, a relevé « l’urgence » à accorder à l’éducation aux médias et à la culture numérique des populations ivoiriennes. A ce sujet, il a annoncé le démarrage pour très bientôt d’un programme national de développement des medias au profit des populations dont la première phase va commencer par une tournée de sensibilisation et d’éducation à l’usage des réseaux sociaux.

Le directeur général de l’Institut polytechnique des sciences et techniques de la Communication (ISTC Polytechnique), Dr Alfred Dan Moussa, a animé quant à lui, la conférence inaugurale d’ouverture sur le thème central « médias numériques et cohésion sociale ». A cette occasion, il a invité les journalistes, « détenteurs exclusifs de l’information » selon lui, « à se lever et s’élever contre les diffuseurs de fake news », ces « tueurs encagoulés » qui utilisent des fausses informations comme une « flèche empoisonnée ».

Six autres modules ont meublé ce séminaire de formation. Le premier, intitulé « Cadre juridique des nouveaux medias et responsabilité des medias numériques » a été animé par le substitut du procureur de la République prés le Tribunal de 1ère instance d’Abidjan, Anicet Richard.

Le deuxième module « Communication identitaire et non violente » a été développé par Dr Djè Salomé de l’ONG Terre d’Union. Le troisième module sur la thématique « Code de déontologie et régulation des medias numériques », était l’affaire de Mme Sidonie Amoakon, secrétaire général de l’Autorité nationale de la presse (ANP).

Le quatrième, « Défis de la désinformation » mettait en relief un Regard croisé entre un professionnel Alafé Wakili, DG de L’Intelligent d’Abidjan et un universitaire, Dr Karim Wally de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Le module suivant, consacré aux « Cas pratiques des outils et mécanismes de vérification des fake news » a été animé par Mamady Kébé d’Ivoirecheck.com. Le président de l’OLPED, Zio Moussa a bouclé avec la présentation de la Charte de bonne conduite des medias numériques de Côte d’Ivoire.

La cérémonie a pris fin par la remise d’attestations aux participants.

Cheik Koné

Le journaliste Abou Traoré désigné président de l’UJPLA Côte d’Ivoire

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

Le journaliste Abou Traoré, ancien Directeur de la Radiodiffusion, télévision ivoirienne (RTI) Bouaké, a été désigné, le lundi 11 janvier 2021, en qualité de président de la section ivoirienne de l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA).

Cette nomination entérinée par le président de l’UJPLA, Noël Yao, devra permettre au journaliste à la retraite, Abou Traoré, de constituer dans les prochains jours une équipe qui servira à exécuter les actions de l’organisation en Côte d’Ivoire.

Journaliste d’expériences, Abou Traoré, dont le parcours est reconnu par ses pairs dans le secteur de la presse ivoirienne, devra travailler à consolider les objectifs de l’union au plan local.

Créé en août 2020 à Abidjan par des journalistes africains, l’UJPLA a pour but de défendre la liberté, la sécurité physique, morale, matérielle, sociale, économique et l’intérêt des journalistes sur le continent. Elle a pour président l’Ivoirien Noël Yao, élu pour un mandat de six ans. 

Natif de Bouaké, Abou Traoré a fréquenté au collège municipal (actuellement lycée Djibo Sounkalo) et au lycée classique 1 de ladite ville avant de se retrouver au studio-école de journalisme de la RTI, à Abidjan, dans la capitale économique du pays.  

Journaliste professionnel, ancien Directeur de la RTI Bouaké et ex-Directeur de l’Information à la direction générale de la RTI à Abidjan, le doyen Abou Traoré a aussi servi le football ivoirien en tant que secrétaire général adjoint de la Fédération ivoirienne de football (FIF) pendant plusieurs années.