La caravane Digital Woman Tour dépose ses valises à Bouaké

Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

La caravane Africa Woman Tour initié par Africa Woman Lab a déposé ses valises dans la capitale de la paix à Bouaké au centre de la Côte d’Ivoire, à l’occasion de la 1ère édition du Digital Woman Tour.

Cérémonie d’ouverture 1ère édition Digital Woman Tour à Bouaké

C’était le mercredi 18 mai 2022 à la salle de conférence de la préfecture de région de Bouaké, en présence des autorités de la ville. Placée sous le thème : « la femme au cœur du numérique »,  l’objectif de cette caravane est de former mille filles dans le domaine du digital en vue de réduire le taux de chômage en Côte d’Ivoire.

Prenant la parole à la cérémonie d’ouverture de l’étape de Bouaké, la marraine de cette 1ere édition de l’Africa Woman Tour, Necy N’ Dri, a invité ses filleules à s’intéresser d’avantage au métier numérique.

« Nous sommes dans un monde où on n’a pas besoin d’effort pour voir les compétences de quelqu’un. A vous d’utiliser internet pour faire valoir ce que vous savez faire. Avec internet vous pouvez vous perfectionner et gagner de l’argent. Avec internet vous pouvez vendre ce que vous avez comme talent ; n’utilisez pas que les réseaux sociaux pour critiquer mais faire valoir ce que vous connaissez. Cette formation saisissez là, les femmes », a expliqué la présentatrice télé et entrepreneure.

Avant elle, Ouattara Youssouf, président de l’ONG Africa Woman Lab est revenu sur les objectifs de son organisation.

« Notre ONG vise à permettre aux femmes de pouvoir entreprendre grâce au numérique selon plusieurs thématiques. On parle de digitalisation et actuellement les réseaux sociaux doivent leurs permettre de pouvoir entreprendre et vivre de cette activité qu’on aura à choisir après cette formation ».

A son tour, Fanta Diomandé, point focal du projet Digital Woman Tour a relevé la faible participation des femmes dans les métiers du numérique en Côte d’Ivoire. Raison pour laquelle, a-t-elle souligné l’ONG Africa Woman Lab a initié ce projet pour permettre à toutes les filles de s’intéresser au digital.

Pour finir, le secrétaire général de la préfecture de région Katou Bony Francis, a exhorté les filles à ne pas « utiliser les réseaux sociaux dans le mauvais sens comme le font certains mais de les utiliser dans le bon sens en mettant des projets en place car l’Etat de Côte d’Ivoire à travers plusieurs structures pourra les financer ».

En plus de Bouaké, la caravane Digital Woman Tour sillonnera plusieurs villes de la Côte d’Ivoire dont Dabou (sud), Man (ouest), Korhogo (nord), Yamoussoukro (la capitale politique) et Abidjan (la capitale économique). Plusieurs activités, à savoir des ateliers de formation, des panels et des expositions sont inscrites au programme de cette tournée

Eliezer Rodemi

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Fake news : Ce que stipule la charte des médias numériques ivoiriens

Bouaké360-Grand-Bassam (Côte d’Ivoire)

Les medias numériques ivoiriens ont adopté le samedi 10 juillet 2021 à Grand-Bassam (sud-est d’Abidjan) une Charte de bonne conduite qui engage désormais les acteurs de ce secteur à plus de professionnalisme et de responsabilité face à la gestion des fake news et des discours de haine dont on retrouve les traces aussi bien sur les réseaux sociaux que sur des sites d’informations.

La Charte des médias numériques en Côte d’Ivoire comprend un préambule et 20 dispositions.

« Nous réaffirmons notre détermination, notre engagement et notre volonté résolue à enraciner l’exercice du métier de journaliste dans la responsabilité sociale, dans le respect de la liberté d’opinion et d’expression », souligne la charte en son préambule.

A travers cette Charte, les médias numériques s’engagent à « promouvoir, défendre et préserver la liberté d’expression dans la responsabilité » dans l’éthique et la déontologie journalistique.

Dans la première disposition de la Charte, les professionnels des médias numériques en Côte d’Ivoire s’interdisent « la diffusion/publication des fake news ou fausses informations ».

La deuxième disposition de la Charte invite les médias à « s’interdire de publier/diffuser des informations fournies par les réseaux sociaux sans vérification préalable ».

La disposition numéro 3 exhorte les médias en ligne à « prendre le soin de vérifier les informations fournies par les réseaux sociaux, par ses propres canaux ou sources autorisées et ne rien publier qui ne soit vérifié ».

Le point 11 recommande aux médias en ligne de « respecter la diffusion des droits de réponses et de rectification dans les conditions prévues par la loi », tandis que la 12e disposition ordonne de « faire un erratum en cas de diffusion de fausses informations avec une note d’excuse de la rédaction. En outre, le point 13 fait obligation au média de « retirer, sans délai, du site les liens ayant diffusé et qui diffusent des fake news ».

Au terme des travaux, les participants ont recommandé entre autres un engagement fort des pouvoirs publics dans la lutte contre les fake news, la mise en place dans les rédactions de points focaux pour la cohésion sociale, un appui aux journalistes des médias numériques dans la lutte contre les fake news et une promotion de l’éducation aux médias.

Une application plus rigoureuse et ferme de la loi contre les fausses informations, une responsabilité plus accrue des acteurs de la presse en ligne dans le traitement des informations, et un engagement des journalistes au respect du code d’éthique et de déontologie figurent également sur la liste des recommandations.

La charte a été entérinée à l’issue d’un séminaire de formation des professionnels de la presse en ligne en Côte d’Ivoire sous le thème : « medias numériques et cohésion sociale ». A l’initiative du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), la faîtière des médias numériques ivoiriens, cet atelier de trois jours a été financé par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).

Quelque 53 personnes dont des professionnels des médias, les organes de régulation du secteur, la gendarmerie nationale, la police nationale, la société civile, des consommateurs, des ONG, des influenceurs et des blogueurs ont pris une part active à ces travaux.

Cheik Koné