L’Expert au Comité des droits des personnes handicapées de l’Organisation des nations unies (ONU), l’ivoirien Alfred Kouassi, a exhorté, samedi, les médias de Côte d’Ivoire, à privilégier la production de contenus accessibles aux personnes handicapées.
Il s’exprimait à l’occasion du séminaire de formation, intitulé : « projet de renforcement de la participation politique et citoyenne des personnes handicapées dans les processus électoraux en Côte d’Ivoire » qui a regroupé du 19 au 20 mai une vingtaine de représentant des médias ivoiriens, à Bouaké. Ce projet a été co-financé par l’Union européenne (UE) et l’ONG chrétienne internationale de développement (CBM, sigle en anglais pour Christian Blind Misssion) et mis en œuvre par la COPH-CI.
« L’article 21 (de la Convention relative aux droits des personnes handicapées) demande à la presse d’accompagner la promotion des personnes handicapées sans que ces personnes n’aient à dépenser plus que les autres pour avoir accès à l’information, donc il faut rendre l’information accessible à tous les niveaux pour que les personnes handicapées aient l’information au même titre que les autres », a fait savoir Alfred Kouassi.
Ce qui implique, selon lui, l’intégration et l’implémentation de nouveaux outils sur les différents supports des médias tant traditionnels (presse papier, radio et télévision hertzienne) que modernes (presse en ligne, médias sociaux).
De manière pratique, les médias audiovisuels (télévision traditionnelle et en ligne) sont donc invités à sous-titrer et à intégrer des interprètes en langage des signes dans leurs productions respectives (au profit des personnes vivant avec handicap auditif). Quant à la presse écrite en ligne, elle devra implémenter sur ses sites internet les technologies d’audio-description (une technologie qui permet aux personnes vivant avec handicap visuel d’écouter ce qui est écrit). La presse écrite sur support papier devra pour sa part se réadapter en fournissant des pages en écriture braille (handicap visuel).
Selon le dernier rapport de l’Institut national de la statistique (INS), datant d’avant le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2021 et repris par la COPH-CI, il existe en Côte d’Ivoire 620 639 personnes handicapées. Mais la COPH-CI, estime à environ 4 millions (15% de la population globale) le nombre de personnes vivant avec handicap en Côte d’Ivoire en se basant sur les normes établies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La Confédération des Organisations des personnes handicapées de Côte d’Ivoire (COPH-CI) a plaidé samedi à Bouaké, dans le centre ivoirien, pour l’adoption d’une nouvelle loi électorale plus inclusive.
Plaidoyer de la COPH-CI vendredi 19 et samedi 20 mai 2023 à Bouaké pour l’adoption d’une nouvelle loi électorale plus inclusive
Selon cette confédération, la nouvelle loi électorale qu’elle promeut, permettra une meilleur représentativité des personnes vivant avec handicap dans les processus électoraux, aussi bien en tant qu’électeurs, candidats et acteurs au sein des partis politiques et de la commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI, organe en charge des élections).
L’annonce a été faite dans un réceptif hôtelier de la deuxième grande ville ivoirienne lors d’un séminaire de formation, qui a regroupé du 19 au 20 mai une vingtaine de représentant des médias ivoiriens. Cet atelier s’est tenu dans le cadre du « projet de renforcement de la participation politique et citoyenne des personnes handicapées dans les processus électoraux en Côte d’Ivoire », cofinancé par l’Union européenne (UE) et l’ONG chrétienne internationale de développement (CBM, sigle en anglais pour Christian Blind Misssion) et mis en œuvre par la COPH-CI.
Ce nouveau code électoral que propose la faitière des organisations des personnes handicapées de Côte d’Ivoire permettra de lever diverses barrières empêchant la pleine participation des personnes vivant avec handicap dans les processus électoraux dans ce pays le plus développé d’Afrique de l’Ouest francophone.
Daouda Coulibaly, le président de la CAPH-VB
« Oui, bien sûr que j’ai déjà voté…mais dans des conditions difficiles », se souvient Daouda Coulibaly, personne non-voyante, président de la Coordination des Associations des personnes en situation de handicap de la Vallée du Bandama (CAPH-VB).
« Dans notre cas on est obligé de se faire assister pour aller voter. Je suis donc obligé de me faire accompagner dans le bureau de vote par un enfant, un ami ou ma femme. S’il n’y a personne de disponible alors je ne participe pas au vote parce qu’il n’y a aucune disposition pratique prévue par la CEI pour me permettre de voter de façon autonome », ajoute-t-il perplexe.
C’est pourquoi, poursuit M. Coulibaly, « on demande que le code électoral soit plus inclusive pour prendre en compte la question du handicap visuel pendant les élections en intégrant par exemple une tablette spécialisée avec laquelle on peut voter tout seul sans l’aide de quelqu’un », comme cela se fait d’ailleurs au Ghana, le pays voisin de la Côte d’Ivoire.
Alfred Kouassi, chef du projet
« Il existe encore des barrières de tout ordre à une bonne participation des personnes handicapées dans les processus électoraux en Cote d’Ivoire », dont plusieurs barrières physiques, a renchérit, le chef du projet, Alfred Kouassi. « Les escaliers dont on ne tient pas compte lorsqu’on affecte les personnes handicapées dans les bureaux de vote, quelqu’un qui est en fauteuil roulant qu’on met au premier étage. Comment cette personne peut-il voter ? », a-t-il interrogé avant de s’intéresser à la situation spécifique des personnes en situation de handicap visuel.
Comment doit-on interpréter, le cas d’une « personne qui doit voter et qui se fait accompagner par quelqu’un qui vient voter à sa place avec le risque de ne pas voter son candidat à lui mais plus grave encore la personne qui accompagne va savoir qui cette personne doit voter (pas de secret du vote donc).
Pour le conseiller au Conseil national des droits de l’homme (CNDH), il faut impérativement lever ces barrières en procédant à la mise en place d’un nouveau code électoral plus inclusif qui permettra à la CEI de prendre des mesures qui tiennent compte de la question du handicap et des personnes handicapées, favorisant ainsi leur participation « de façon pleine, entière et autonome en gardant le secret de leur vote ».
La convention relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée par l’Etat de Côte d’Ivoire, en son article 29, recommande aux Etats parties à faire en sorte que les personnes handicapées puissent effectivement et pleinement participer à la vie politique et à la vie publique sur la base de l’égalité avec les autres, que ce soit directement ou par l’intermédiaire de représentants librement choisis, et notamment qu’elles aient le droit et la possibilité de voter et d’être élues.
C’est d’ailleurs ce qui stimule la COPH-CI a encouragé les candidatures des personnes handicapées aux différentes élections locales à venir. Ce qui contribuera, selon M. Kouassi, à casser les tabous sur leur situation.
On n’a pas besoin d’être politicien de carrière pour gérer par exemple une ville où une région. Tout le monde doit participer, la seule problématique ce sont les barrières qui existent encore à ce sujet. « On veut être sur les listes et on est prêt », a rassuré l’Expert au Comité des droits des personnes handicapées de l’Organisation des nations unies (ONU).
A son tour de parole, le directeur des programmes de CBM Côte d’Ivoire, Marc Olivier Mara, a invité les parents des enfants en situation de handicap à la résilience.
« Si un enfant nait avec une déficience ce n’est pas la fin du monde. C’est un enfant comme tout autre il doit avoir accès à l’école et au travail (…) l’inclusion c’est un défi démocratique et de progrès social pour tous», a-t-il conclu.
Plusieurs thématiques ont meublé cette session co-animée par Alfred Kouassi, chef du projet, Dr Coulibaly Abdoudramane, médecin spécialiste en médecine physique et réadaptation ainsi que Adama Diabaté, membre de la COPH-CI et agent du trésor public.
Elections inclusives, CDPH et définition du handicap et la notion d’inclusion, CDPH et les notions d’égalité de non-discrimination et d’accessibilité, sont entre autres quelques sujets qui ont été traités par le trio de formateurs.
Un point d’honneur a été mis sur les articles 21 et 29 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). L’article 21 de la CDPH s’intéresse particulièrement à la liberté d’expression et d’opinion et à l’accès à l’information des personnes handicapées.
Quant à l’article 29, il met un accent sur la participation des personnes handicapées à la vie politique et à la vie publique.
Le projet de renforcement de la participation politique et citoyenne des personnes handicapées dans les processus électoraux en Côte d’Ivoire, recommande entre autres la nomination de personnes handicapées dans des institutions de la République, tels que le Senat, le Conseil économique social environnemental et culturel ainsi qu’au sein du comité central de la CEI.
Selon le dernier rapport de l’Institut national de la statistique (INS), datant d’avant le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2021 et repris par Alfred Kouassi, il existe en Côte d’Ivoire 620 639 personnes handicapées. Mais la COPH-CI, estime à environ 4 millions (15% de la population globale) le nombre de personnes vivant avec handicap en Côte d’Ivoire en se basant sur les normes établies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
CÔTE D’IVOIRE: 40 JOURNALISTES ET ACTEURS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE FORMÉS À ABIDJAN .
Abidjan, Côte d’Ivoire (Top News Africa) Un atelier de quarante acteurs de la presse en ligne et de la société civile de Côte d’Ivoire, s’est ouvert, ce mardi 11 avril 2023, dans un complexe hôtelier d’Abidjan, autour du thème « couverture éthique, responsable et équilibrée des conflits’’, dans le cadre du projet “Implication des Médias Numériques pour une Prévention Active des Conflits et des Tensions’’ (IMPACT), a constaté, sur place, un journaliste de l’agence de presse Top News Africa.
C’est la deuxième phase du projet qui vise à ‘’former les acteurs médiatiques qui couvrent les questions de conflits sur la couverture éthique, responsable et équilibrée des conflits, afin d’assurer une meilleure prévention des conflits et la cohésion sociale’’, a indiqué Lassina Sermé, président du Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), partenaire au projet.
L’objectif de cette action est de ‘’renforcer nos compétences pour faire face à la multiplication des fake news et des messages haineux qui divisent la population et créent des tensions.
Cette pertinente thématique est d’actualité en ce sens que notre pays connaîtra cette année des élections locales (municipales et régionales) dans le dernier trimestre de l’année’’, a ajouté M. Sermé en présence du Directeur général du Programme national de cohésion sociale (PNCS), Dr Théodore Konimi.
Lassina Sermé, président du REPPRELCI
Ces élections locales, a souligné Lassina Sermé, qui constitueront un véritable test pour les différents partis politiques avant l’élection présentielle de 2025 ne manqueront certainement pas de déchaîner les passions teintées parfois de discours haineux et de fausses informations.
‘’C’est pourquoi, le projet IMPACT, veut nous donner les instruments et outils pour mieux aborder cette période électorale et apporter notre modeste contribution à la consolidation d’un climat de paix et de cohésion sociale’’, a soutenu le président du REPPRELCI.
Il a annoncé qu’après cette série de formation sur la couverture éthique, responsable et équilibrée des conflits, deux autres sessions de formation suivront dans les semaines à venir, portant sur les outils et mécanismes de vérification des fake news en direction de 74 bénéficiaires, soit 37 personnes par session.
M. Sermé a exhorté les participants à une assiduité accrue pour tirer profit de la formation qui leur sera dispensée par Mmes Stéphanie Lamy et Caroline Tétard, venues de la France pour partager avec eux leurs connaissances et savoir-faire.
Dr Théodore Konimi, directeur général du PNCS
Le directeur général du PNCS, Dr Théodore Konimi, s’est félicité de la tenue de cet atelier, dont la thématique rencontre l’adhésion du Programme qu’il dirige. ‘’Nous sommes en phase’’, a-t-il lancé à l’endroit des organisateurs, rappelant que ‘’dès la fin de la crise postélectorale 2010-2011, le président Alassane Ouattara a fait de la cohésion sociale un axe majeur de sa politique gouvernementale.
Une vue de la salle
Le projet IMPACT qui a une durée de 24 mois, est financé par la Délégation de l’Union Européenne à travers l’instrument contribuant à la stabilité et à la paix (IcSP) à hauteur de 700 millions FCFA.
Il est mis en œuvre en Guinée et en Côte d’Ivoire par cinq organisations composées de deux structures françaises, Avocats Sans Frontières France (ASF France) et Danaïdes, d’une plateforme panafricaine, AfricTivistes et deux associations nationales que sont l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI) et le REPPRELCI.
Les personnes handicapées du district de la vallée du Bandama (centre nord ivoirien) ont réclamé, le samedi 17 décembre 2022 à Bouaké, plus d’autonomie en vue de leur « pleine participation », et en toute « égalité » dans la vie socio-économique de la Côte d’Ivoire.
L’annonce a été faite à l’occasion de la célébration de la journée internationale des personnes handicapées édition 2022, organisée à Bouaké par la Coordination des Associations des personnes en situation de handicap de la vallée du Bandama (CAPH-VB) en partenariat avec la direction régionale de la protection sociale et les associations sœurs, Société sans barrière, VHSM, CBM et Handi Senso plus.
Daouda Coulibaly, président de la CAPH-VB
Malgré quelques avancées notables » il y a encore un effort à faire pour accroître l’autonomie des personnes en situation de handicap. Parce que la dignité d’une personne c’est de travailler », a fait savoir devant des journalistes, le président de la CAPH-VB, Daouda Coulibaly. Selon lui, les personnes handicapées représentent près de 15% de la population ivoirienne. Pourtant, regrette-t-il ensuite, plus de 80% de cette population n’a pas encore accédé à son autonomie autant financière que sociétale.
Yede Adama Sanogo, directeur de l’ONG Société sans barrière
Yede Adama Sanogo, chef de projet, directeur de l’ONG « Société sans barrière » va plus loin. Résumant la conférence publique qu’il a animée à cette cérémonie, il propose des pistes de solutions. « Pour que les personnes handicapées puissent être autonome dans notre pays, il est important que ces personnes puissent avoir accès au système éducatif » c’est-à-dire « l’éducation primaire, secondaire, supérieur et à l’enseignement technique et à la formation professionnelle pour avoir des qualifications ». C’est à ce prix, a-t-il poursuivi, que ces dernières pourraient avoir accès à l’emploi donc à l’autonomie financière. Selon lui, l’autonomisation dépend aussi de l’accès au service, pourtant, « il y a encore beaucoup de barrières » à ce sujet.
« Nous devons nous mettre ensemble pour lever toutes ces barrières institutionnelles, comportementales et physiques. C’est ainsi qu’on va atteindre l’autonomisation des personnes handicapées en Côte d’Ivoire », a conclu M. Sanogo.
« Il n’y a pas de sous homme, il suffit simplement d’accepter notre handicap, de l’assumer et rien ne vous empêchera de vivre pleinement votre vie », a dit pour sa part, le directeur régional de la protection sociale de Bouaké, Sib Gotouré.
Poursuivant à l’endroit des « valides », M. Gotouré a demandé plus de considération pour les personnes handicapées car » nous sommes tous de virtuels handicapés ». Illustrant, ces propos par l’histoire d’un professeur d’histoire-géographie, devenu sourd-muet après s’être trompé sur la posologie d’un produit pharmaceutique. Le représentant régional du gouvernement ivoirien, n’a pas manqué de lister quelques réalisations majeures de l’Etat au profit des personnes handicapées. Notamment, la dérogation spéciale pour le recrutement de personnes handicapées dans la fonction publique et l’effectivité de la mise en route de l’éducation inclusive.
A Bouaké, 3 écoles primaires publiques pilotes accueillent depuis quelques années déjà des enfants en situation de handicap. Il s’agit des groupes scolaires, Ville nord, Mamianou et Ex-fille, qui compte dans leur effectif, des sourds-muets pour les deux premières et des non-voyants pour la dernière.
Un défilé sur l’artère principale du quartier Air France 2 a ponctué cette célébration placée sous le thème »pleine participation et égalité des personnes handicapées pour vivre autonome ». Ils étaient plusieurs sourds-muets, non-voyants, albinos ou autres handicapés physiques à participer à cette procession. Pour les organisateurs, ce défilé avait pour objectif principal de montrer aux yeux du monde que les personnes handicapées demeurent « fières et assument » leur état. Cheik Koné
Les cours ont été perturbés ce lundi 25 avril 2022, jour de rentrée officielle après les congés de Pâques, dans plusieurs établissements secondaires publics de Bouaké, suite à des manifestations d’élèves qui réclamaient des « congés prolongés ».
En Côte d’Ivoire, on connaissait jusque-là le phénomène des congés anticipés dans les écoles. Depuis ce lundi matin des élèves de Bouaké ont décidé de faire tourner la vapeur dans le sens inverse en inventant le concept des « congés prolongés ».
Ainsi, du lycée Nimbo au sud de Bouaké au lycée moderne 2 au nord de la ville en passant par le Collège Koko (centre), les cours ont été bruyamment perturbés par des élèves pour réclamer la prolongation des congés de Pâques, « jusqu’au mardi 03 mai 2022 ».
« Nous protestons ce matin pour exiger le report de la rentrée des congés des pâques juste après la fête de Ramadan », a fait savoir un des manifestants.
Basée sur le calendrier lunaire, l’Aid-el-Fitr ou fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan est prévue soit le dimanche 1er mai soit le lundi 02 mai 2022. Avant cela, le vendredi 29 avril 2022, le lendemain de la nuit du destin est officiellement déclaré jour férié en Côte d’Ivoire. Le lundi 02 mai 2022, lendemain de la fête du travail est également jour férié. En Côte d’Ivoire, le Code du travail de 2015 (article 24.2)1 et les décrets nᵒ 96-205 et 2011-371 stipulent que si la fête du travail tombe sur un dimanche, le lendemain est chômé et payé.
En mi-mars, il y a environ un mois, les cours avaient été fortement perturbés dans la quasi-totalité des écoles secondaires de Bouaké suite à un débrayage d’un groupuscule d’élèves sans « raison valable ».
Remorqués à plusieurs sur des motos, les élèves perturbateurs avaient fait le tour des écoles de la ville pour exiger l’arrêt des cours.
Le secteur de l’éducation nationale à Bouaké avait retrouvé la quiétude depuis le début de la rentrée scolaire 2021-2022. Lors des événements des « congés anticipés » qui avaient secoué plusieurs villes du pays en décembre dernier, Bouaké s’était fort bien illustrée avec zéro cas de perturbation.
La direction des services techniques de la mairie de Bouaké a lancé depuis quelques semaines des travaux de réhabilitation et d’assainissement au cimetière municipal de la ville sis au quartier Air France.
Selon une note d’information de la mairie de Bouaké, publiée le vendredi 11 mars 2022, ces travaux prévus pour une durée d’environ 24 mois, se déclinent en quatre axes majeurs. Il s’agit entre autres de la réhabilitation de la clôture du cimetière et de la maison du gardien. La construction de bureaux, le reprofilage léger des routes en terre pour une circulation fluide ainsi qu’une opération de désherbage et pulvérisation de l’enceinte du site pour éloigner les reptiles dangereux.
D’une superficie de 36 ha à l’origine, le cimetière municipal de Bouaké sis au quartier Air-France a vu 3 ha de son patrimoine être illégalement morcelés pour des habitats. A cette régression non négligeable, il faut ajouter 2 autres ha inutilisables car recouverts de roches. Le danger de la colonisation du site vient de la dégradation de la clôture. Autres problèmes relevés par Patrice Taki et ses services, l’affaissement des tombes dû à l’érosion provoquée par les eaux pluviales et à la divagation des animaux.
Selon le directeur des services techniques Patice Taki assisté de son sous-directeur Sanogo Mamadou, la divagation des animaux, principalement le bétail, a un impact sur les dalles (recouvrant les tombes) qui s’affaissent par usure, sous le poids des bêtes.
Par ailleurs, l’érosion a un impact tant sur les routes en terre à l’intérieur du cimetière les rendant peu praticables que sur la résistance des tombes ; sans oublier la présence de serpents venimeux dans les hautes herbes, représentant un grand danger pour les familles et proches des défunts.
Face à ces maux qui minent le cimetière municipal, le maire Nicolas Djibo a fait inscrire au programme triennal, des travaux destinés à redonner un autre visage à ce lieu, tout en lui assurant la protection contre d’autres morcellements illégaux.
En outre, la mairie projette la création de cimetières annexes au regard de la taille de la commune de Bouaké, que le seul cimetière municipal d’Air France ne peut visiblement satisfaire.
Ces travaux de réhabilitation du cimetière municipal, s’inscrivent dans une dynamique de travaux importants engagés par la mairie de Bouaké, dans le cadre de son programme triennal.
Les cours ont été bruyamment perturbés dans la quasi-totalité des écoles secondaires, ce jeudi 10 mars 2022 à Bouaké suite à un débrayage d’un groupuscule d’élèves sans « raison valable », a constaté Bouake360, sur place, dans la deuxième ville ivoirienne.
Du lycée Djibo Sounkalo à Ahougnanssou (Ouest de Bouaké) en passant par le lycée classique 1 (Centre) et le lycée moderne 2 (Nord), les cours ont été fortement perturbés ce jeudi matin par un groupe d’élèves, qui, à coup de sifflet et de menaces a réussi à fermer la majeure partie des écoles de Bouaké. Remorqués à plusieurs sur des motos, les élèves perturbateurs ont fait le tour des écoles de la ville pour exiger l’arrêt immédiat des cours.
« Je ne sais pas ce qui se passe, on nous a demandé de sortir des classes sans nous donner une raison valable », a fait remarquer un élève du lycée 2 de Bouaké, retrouvé aux abords de son établissement après le passage des «délogeurs » à moto. Même son de cloche pour de nombreux autres élèves, qui, interrogés, ont dit ne rien savoir de ce saut d’humeur qui a fini par se généraliser dans l’ensemble des écoles secondaires publiques et privées de la capitale régionale du Gbêkê.
« L’un des meneurs a raconté à des élèves de mon établissement qu’ils manifestaient pour protester contre le manque d’enseignants et réclamer plus de tables-bancs dans des écoles à Bouaké », a indiqué pour sa part, un éducateur qui a requis l’anonymat.
Selon plusieurs indiscrétions, ce mouvement d’élèves serait parti du quartier populaire de Dar-es-salam avant de s’étendre au reste de la ville.
« Cette histoire ressemble étrangement a de la manipulation. D’autant plus que certains meneurs ont affirmé avoir reçu des sms les incitant à manifester », s’est confié à son tour, une autre source.
Le secteur de l’éducation nationale à Bouaké avait retrouvé la quiétude depuis le début de la rentrée scolaire 2021-2022. Lors des récents événements des « congés anticipés » qui avaient secoué plusieurs villes du pays en décembre dernier, Bouaké s’était fort bien illustrée avec zéro cas de perturbations.
Le Boulevard du palais du carnaval au quartier commerce à Bouaké est désormais interdit à toutes cérémonies excédent une durée de 24 heures, selon un communiqué de la mairie de Bouaké, rendu public le mercredi 9 mars 2022.
« Suite aux plaintes récurrentes des operateurs économiques, du Tribunal de 1ère instance de Bouaké (Justice) et des banques, il est porté à l’attention des usagers et promoteurs de spectacles, que le Boulevard du palais du carnaval ne peut plus être occupé au delà d’une durée de 24 heures dans le cadre de la tenue de spectacles musicaux et autres activités culturelles », stipule le texte signé par le maire de la commune Nicolas Youssouf Djibo.
Par conséquent, conclut le document, toute activité excédent ce temps (24 H), doit dorénavant se tenir à la place « Alassane Ouattara » sise au quartier Dar-es-salam (ancien Sagabo).
Le président de L’Organisation non gouvernementale (ONG) « Mains unies pour le respect des institutions de la république » (Murir), Mohamed Berté s’est prononcé ce jeudi 10 février 2022 à Bouaké sur plusieurs sujets relevant de l’actualité sociopolitique et économique de la Côte d’Ivoire, estimant dans la foulée qu’on « peut ne pas être du même bord politique mais cela ne doit pas empêcher un pays d’évoluer ».
Mohamed Berté, président de l’ONG Murir
Il a fait cette déclaration au cours d’une rencontre au siège de son ONG au quartier Air France, au sud de Bouaké.
Épris de paix et plongé dans la lutte pour le respect des institutions de la république, le président de l’ONG Murir, Mohamed Berté a dit toute sa satisfaction après la reprise du dialogue politique sous la volonté du gouvernement ivoirien.
« C’est avec une grande joie que nous avons appris la reprise du dialogue politique. Je suis heureux pour cette décision du gouvernement. C’est ce que nous voulons pour la Côte d’Ivoire. La paix rien que la paix. Lorsqu’il y a la paix il y a le développement et Murir s’inscrit dans cette vision du président de la République Alassane Ouattara », s’est-il réjoui.
« Le dialogue politique qui vient de reprendre, que cela perdure, que ce soit continu parce que la Côte solidaire en a besoin. Que les ivoiriens se parlent comme des frères. On peut ne pas être du même bord politique mais cela ne doit pas empêcher un pays d’évoluer. Ce dialogue est d’ailleurs conduit par le premier ministre Patrick Achi qui est un très bon modérateur, il conduira avec maestria ce dialogue », a-t-il ajouté.
L’ONG « Mains unies pour le respect des institutions de la République » a été créée en 2020. Elle s’est donnée comme mission principale de sensibiliser et lutter contre toutes sortes d’incivismes mais aussi sensibiliser la population sur la pandémie de la Covid-19 et d’autres phénomènes.
Par ailleurs, dressant son bilan à la tête de l’organisation depuis sa création il y a 2 ans, Mohamed Berté s’est dit comblé face au travail abattu sur le terrain.
« Le bilan est positif après plusieurs actions menées sur le terrain depuis 2020. Notre objectif étant de contribuer à la réduction des cas d’accidents à zéro accident dans notre région et partout en Côte d’Ivoire. Dans les jours à venir, nous allons organiser une cérémonie qui prendra en compte toutes ces personnes qui se sentent être laissées pour compte, pour leurs permettre de s’épanouir en cette période de la célébration de la fête de l’amour », s’est exprimé le président de l’ONG Murir.
A l’en croire, la situation socio-économique de la Côte d’Ivoire selon les spécialistes demeure stable. « Selon les spécialistes de l’économie, nous avons la meilleure croissance, ce qui veut dire que la situation économique de la Côte d’Ivoire est en bonne santé. Mais ce que nous demandons réellement, que cette distribution économique puisse se faire ressentir dans nos différents ménages. Le social est au cœur du programme gouvernemental du président Alassane Ouattara et nous croyons que le gouvernement aura une oreille attentive à cela », a-t-il conclu avant d’inviter les jeunes à être une jeunesse exemplaire qui respecte les institutions de la République.
Au moins deux personnes ont été tuées et plusieurs autres ont été blessées ce vendredi 04 février 2022 dans une collision entre un autocar de la compagnie de transport AVS et un véhicule de tourisme au PK 135 voie sud de l’autoroute du nord.
L’information a été donnée par le Groupement des sapeurs pompiers militaires (GSPM) de Côte d’Ivoire.
« Accident de ce jour au PK 135 autoroute du Nord voie sud. Bilan définitif : 55 victimes. Dont 24 évacuées à l’hôpital St Jean de Bôdô. 29 qui signent des décharges de responsabilité et refusent leurs évacuations. 02 décédées (désincarcérées par nous) », indique le GSPM dans une note publiée sur sa page officielle Facebook.
Par ailleurs, faisant le bilan de ses activités opérationnelles du mois de janvier 2022, le GSPM, a relevé avoir enregistré 2892 interventions au total (moyenne journalière de 93 sorties) par ses différentes compagnies à travers le territoire ivoirien. Ce qui dénote une hausse de 14,44 % comparativement au mois de janvier 2021 où 2527 interventions ont été réalisées.
En outre, poursuit le document bilan des sapeurs pompiers, le nombre de victimes transportées est de 2009 pour ce mois de janvier 2022, contre 2322 en 2021 soit une baisse 13,48%. Il est aussi à noter un accroissement des refus d’évacuation (453) ainsi que des cas de décès (62) soit 64,52 % de plus par qu’en janvier 2021.