Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)
L’Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI), section sciences juridique, administrative et de gestion (SJAG) de l’université Alassane Ouattara a fait don d’un important lot de vivre et non vivre aux pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction de Bouaké, communément appelée « prison civile de Bouaké ».
C’était le vendredi 13 aout 2021 en marge de la journée du juriste Aeemciste organisée par cette section du SJAG de l’UAO Bouaké. Ce don composé de riz, pâtes alimentaires, vêtements, savons…etc. a été réceptionné par le capitaine Ban Franck, attaché des services pénitentiaires par ailleurs régisseur adjoint de la maison d’arrêt et de correction de Bouaké.
Saluant et prenant en exemple ce geste noble des étudiants, le capitaine Ban a appelé la population à ne pas avoir de préjugés envers les détenus.
« Ça me fait plaisir de voir des jeunes, des étudiants avoir de la considération pour les détenus parce que ce n’est pas tout le monde qui a une pensée pour les incarcérés. Déjà nous avons des préjugés à l’égard de ceux qui sont à l’intérieur et penser à eux pourra les aider à leur sortie », a-t-il fait remarquer.
« Nous sommes tous des prisonniers ambulants, c’est la maison de tout le monde et je pense qu’on ne doit pas avoir de préjugés pour les détenus. C’est vrai que l’administration a créé ce lieu pour recevoir les personnes en conflit avec la loi mais aussi on doit aussi préparer ces personnes pour leur sortie », a conclu le régisseur adjoint.
Prenant la parole à son tour, le président de l’Aeemci section SJAG, Seydou Bamba a fait savoir que les actions sociales font partie des missions premières de son association.
« L’association Aeemci œuvre dans le social depuis plus de sept ans. Et cette année nos activités s’étendent sur deux jours du vendredi 13 au samedi 14 août 2021.Nous sommes venus voir les détenus dans le cadre de la journée du juriste Uao qui consiste à se mobiliser et réunir des vivres et non vivres et cette activité s’étend sur deux jours. Ce jour nous l’avons consacré à la visite des prisonniers et détenus et ce samedi nous allons organiser un panel au tour du thème : l’islam dans les relations internationales », a ajouté l’étudiant en droit, Seydou Bamba.
Selon des chiffres recueillis sur place, 935 détenus dont 30 femmes sont incarcérés à la maison d’arrêt et de correction de Bouaké. Cette prison exerce en matière correctionnelle et à la resocialisation des détenus après leur sortie.
Eliezer Rodemi