JO Tokyo 2020 : L’ivoirien Cheik Cissé prêt « à tout donner » pour réitérer l’exploit de 2016


Bouaké360-Bouaké (Côte d’Ivoire)

Premier médaillé d’or olympique de l’histoire de la Côte d’Ivoire, Cheik Sallah Junior Cissé alias Polozo, l’homme de Rio se dit prêt à défendre son titre lors des Jeux olympiques (JO) 2020, prévus du 23 juillet au 8 août 2021 à Tokyo, dans la capitale japonaise. Dans cette interview exclusive accordée au confrère Olympic Channel, le taekwondoïste natif de Bouaké (2ème grande ville de Côte d’Ivoire) revient sur son parcours, sa préparation, son état physique et mental actuel et réitère son ambition de conserver sa médaille pour continuer d’inspirer les jeunes et promouvoir le continent africain.

Comment vous sentez-vous avant les Jeux Olympiques de Tokyo ?

La qualification est déjà un grand succès pour moi. Aujourd’hui, certains athlètes de la génération Rio ont changé de catégorie, certains ont arrêté… C’est une satisfaction d’être toujours là. Et lorsqu’on sera à Tokyo, ce sera un autre état d’esprit.

Après votre titre olympique, vous avez inspiré toute une génération. Qu’est-ce que cela vous fait d’être un héros en Afrique ?

Je suis très fier de moi. J’ai commencé le taekwondo sans pression et maintenant, des enfants veulent aussi être des champions, comme moi. C’est une source d’inspiration de voir ces jeunes qui rêvent d’être comme moi, mais aussi de suivre des exemples comme Didier Drogba ou Ruth Gbagbi (ndlr: taekwondoïste ivoirienne, médaillée de bronze à Rio 2016 chez les femmes en –67 kg).

Qu’est-ce qui vous motive encore à vous entraîner ?

Ma source de motivation est de pouvoir parler de l’Afrique différemment. Je veux montrer que l’Afrique a des talents, de la richesse. On peut développer un pays par le sport, c’est ce qui me motive aujourd’hui.

Qu’est-ce que représente le taekwondo pour vous ?

C’est ma vie, mon éducation, ma famille.

On peut développer un pays par le sport, c’est ma motivation aujourd’hui.

Après Rio, vous avez changé de cadre de vie pour Majorque. Comment le changement s’est-il fait ?

Avec Guth Gbabi, notre objectif après Rio était d’aller à Tokyo. On ne voulait pas être distrait, pour pouvoir maintenir notre niveau. À Majorque, il y a un très beau cadre, un très bon coach, de très bons sparring-partners. C’est une nouvelle famille, cela se passe très bien.

Vous avez récemment connu des blessures, comment avez-vous su vous relever ?

Dans le sport de haut niveau, il y a des hauts et des bas. Il n’y a pas uniquement l’entraînement. Il y a un encadrement physique, psychologique, technique, ces personnes qui sont là pour nous motiver quand on est découragé ou blessé. Par exemple, le coach Ramos est toujours là pour nous. Il est comme un père. Je ne fais pas attention aux éléments négatifs. Mon objectif principal est d’aller à Tokyo et représenter une fois de plus mon pays et l’Afrique. Même s’il y a des blessures, je ne baisse pas les bras tant que je ne suis pas arrivé à mon objectif, Tokyo. Avec un tel objectif, tu te relèves après une blessure. C’est ce qui fait le sport. On continue d’écrire l’histoire.

Comment vous sentez-vous face au racisme dans le sport ?

Le sport peut apporter tellement de choses, je trouve ça désolant que le racisme y existe. Le sport, ça réunit. Quand on voit ce que le sport peut procurer dans la vie des gens, c’est triste d’y voir des actes racistes. J’aimerais que les gens comprennent ça.

Comment réagirez-vous si vous faites face à ce genre d’actes ?

Si tu prêtes attention à ce genre de choses, tu te frustres. Et la frustration te fait sur-réagir. Donc je ne réagirais pas dans une telle situation. On est en compétition, on est là pour faire notre travail.

Par Olympic Channel.

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